De plus en plus de fabricants commercialisent des purificateurs d’air. Mais ces appareils présentés comme nécessaires auraient plutôt tendance à aggraver le problème qu’ils sont censés résoudre, selon l’Anses.
Michel Cymes avertit :
« Les purificateur d’air, c’est beaucoup de promesses mais beaucoup moins de résultats. Ce n’est pas moi qui le dit, mais l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
L’Anses s’est intéressée à tous les dispositifs d’épuration de l’air intérieur. Il s’en vend de plus en plus. Les techniques sont variées. Elles portent des noms savants : plasma, catalyse, photocatalyse, ozonation, ionisation. Toutes concourent à détruire les contaminants chimiques et microbiologiques de l’air qu’on respire à la maison (enfin ça, c’est la promesse).
Les experts de l’Anses estiment qu’on ne peut, en l’état actuel, démontrer scientifiquement (j’insiste sur ce mot) l’efficacité de ces appareils. Mais ce n’est pas tout. Il y a un effet boomerang qui me fait dire qu’on marche un peu sur la tête.
L’air serait plus pollué qu’au départ
Je veux dire que non seulement ça ne marche pas bien, mais en plus ça complique les choses. L’Anses insiste sur le fait que certains de ces purificateurs d’air dégradent la qualité de l’air. En gros, si vous êtes en manque de pollution n’hésitez pas à vous en servir !
D’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire, certains purificateurs pourraient émettre des nanoparticules (des particules tout aussi microscopiques que polluantes). Cerise sur le gâteau : leur utilisation se traduirait par « la formation de composés potentiellement plus nocifs que les composés faisant l’objet d’un traitement ».
Cela veut dire concrètement que quand vous débranchez l’appareil, l’air est un peu plus pollué qu’au départ. Franchement, cela valait-il le coût d’investir quelques centaines d’euros dans un purificateur d’air ? On peut se poser la question.
Pas mieux du côté des sprays
Quid des sprays dit « assainissants » ? Je suis un peu désolé pour ceux qui les vendent, mais là encore l’Anses émet des réserves. Elle estime qu’ils peuvent émettre des composés organiques volatiles (COV). Ils ne sont pas bons pour la santé, surtout quand elle est déjà fragile.
C’est, par exemple, le cas des asthmatiques auxquels l’Agence de sécurité sanitaire conseille de s’éloigner dès qu’ils entendent un « pschitt » censé les faire mieux respirer.
Que faire pour assainir l’air de la maison ? On va utiliser la bonne vieille méthode de grand-mère : cela consiste à ouvrir en grand les fenêtres de la maison, quel que soit le temps qu’il fait, dix minutes le matin et dix minutes le soir.
Il faut surtout prendre le problème à la source. On évite ainsi d’acheter certains meubles en bois aggloméré, on entretient son chauffe-eau, on fait la chasse aux acariens et on garde un œil sur les produits ménagers qu’on utilise. Tout cela est source de pollution. »
Source : rtl.fr